Marc Thomas, président du syndicat des cardiologues de Champagne-Ardenne

340 – CardioNews – Installé depuis 1985 à Epernay, le Dr Marc Thomas, 56 ans, est le président du syndicat des cardiologues de la région Champagne-Ardenne depuis 2002. Mais son engagement syndical date de plus longtemps, de 1984. Président heureux, puisqu’une grande partie des cardiologues de la région sont syndiqués ! Récemment élu au conseil d’administration du SNSMCV, il s’y est porté candidat pour soulager son confrère Bernard Carette, comme lui élu de l’URPS où il est responsable du dossier du SROS ambulatoire, charge ô combien prenante. Trois cardiologues siègent à l’URPS, l’un sous l’étiquette CSMF, et deux – dont Marc Thomas – sous celle du SML. « Et il fallait que la région Champagne-Ardenne soit représentée au CA ! »

La région souffre d’une démographie médicale insuffisante. « Comme toutes les régions proches de Paris, commente Marc Thomas. Les médecins s’installent en région parisienne ou nettement plus loin, mais ils ont peu d’appétence pour la grande périphérie parisienne. » C’est pour inciter les jeunes médecins à s’installer dans la région que le syndicat régional des cardiologues, avec l’ARS, l’Ordre et la Faculté de médecine, organise le 9 juin prochain, pour la deuxième année consécutive, une Journée de l’installation. « Tous les internes, de médecine générale et des autres spécialités, sont conviés. On compte bien qu’ils seront tous là ! »

Les relations des cardiologues de Champagne-Ardenne avec l’ARS ne sont pas toujours aussi harmonieuses…« Nous sommes toujours en attente d’une autorisation pour un centre libéral de rythmologie interventionnelle à Reims, au sein du regroupement des cliniques de la ville sous l’égide du groupe Courlancy, explique Marc Thomas. Nous la pratiquons depuis très longtemps, fonctionnant avec un moratoire, mais nous attendons toujours l’autorisation. » Où se situe le blocage ? Les besoins ne sont pas en cause, puisque si Reims compte 250 000 habitants, elle draine une population d’environ un million de personnes venant de l’Ardenne sud, de l’Aine et de la campagne viticole. Le frein se trouve ailleurs. « L’ARS est un peu pilotée par le CHU, qui voit d’un très mauvais œil que nous montions un centre libéral concurrent, constate Marc Thomas. Nous sommes dans un bras de fer, amical, mais quand même. »

Ce n’est pas seulement pour faire entendre la voix des cardiologues de sa région que Marc Thomas a été candidat au CA du SNSMCV. « Je me suis engagé pour défendre les revenus des cardiologues. Nous devons le faire. Je trouve anormal que certains de nos actes n’aient pas été revalorisés depuis vingt ans, comme l’ECG d’effort, par exemple, coté 76,80 euros depuis le 1er avril 1990 ! Le rôle du Syndicat est de peser pour faire évoluer la nomenclature, qui s’achemine vers une obsolescence complète. C’est comme cela qu’on tue nos établissements de soins ! Le Syndicat doit être centré sur la défense de ses mandants, et il ne doit pas représenter que la région parisienne et PACA, mais aussi ce que j’appelle la « cardiologie de sous préfecture », la cardiologie des petites régions. »

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