Coronavirus : un stéroïde réduirait la mortalité des cas les plus graves

Le dexaméthasone réduirait d’un tiers la mortalité de patients les plus graves atteints du Covid-19, selon les premiers résultats de l’étude britannique Recovery. Cette molécule, de la famille des stéroïdes, serait particulièrement efficace chez les patients ventilés.

Dix jours après avoir écarté l’hydroxychloroquine des médicaments potentiels pour traiter les formes avancées de Covid-19, l’étude Recovery pense avoir mis la main sur un potentiel traitement. Selon les premiers résultats de l’essai clinique, le dexaméthasone, une molécule de la famille des stéroïdes, réduirait d’un tiers la mortalité chez les malades les plus gravement atteints.

Cette découverte est qualifiée « d’avancée majeure », par les responsables de l’étude dans un communiqué publié ce mardi. Il s’agirait en effet du « premier médicament dont on observe qu’il améliore la survie en cas de Covid-19 », assurent-ils. [En savoir plus]




Mesconseilscovid.fr, un site de « prévention et de conseils personnalisés » lancé par le ministère de la santé

Opérationnel depuis le 25 mai mais présenté le 5 juin par la DGS, le site Mesconseilscovid.fr « regroupe toutes les informations utiles pour se protéger et protéger les autres dans la lutte contre le Covid-19 », a-t-elle assuré.

Toutes les informations mises à disposition « sont validées médicalement et mises à jour quotidiennement ».

Mesconseilscovid.fr est un service du ministère des solidarités et de la santé, élaboré par « une équipe mixte, composée de médecins (infectiologues, anesthésistes, généralistes…), de représentants d’associations de patients et d’experts du numérique, en charge de sa conception », est-il indiqué sur le site.

Il propose d’obtenir « en 3 minutes des recommandations pour votre santé et celle de vos proches ». [En savoir plus]




Health Data Hub : la Cnil s’inquiète de possibles transferts de données hors de l’Union européenne

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a estimé que « des données [du Health Data Hub] pourront être transférées hors de l’Union européenne dans le cadre du fonctionnement courant de la solution technique, notamment pour gérer et assurer le bon fonctionnement du système informatique », dans une publication consacrée à la plateforme mise en ligne le 11 juin.

Le Hub a choisi la solution cloud Azure de Microsoft comme prestataire d’hébergement afin « d’aller vite » dans le développement de la plateforme, avait expliqué en décembre 2019 sa directrice, Stéphanie Combes. Ce choix a été vivement critiqué, notamment par l’ancien président de l’Institut des données de santé, Christian Babusiaux, dans une tribune publiée dans Le Monde le 4 juin, note-t-on.

La Cnil a détaillé ses inquiétudes dans un avis du 20 avril. Elle « relève que les contrats qui lui ont été fournis ne prévoient eux-mêmes ni la localisation des données ni l’ensemble des garanties relatives aux modalités d’accès aux données par les administrateurs de l’hébergeur [Microsoft] ».

La commission « prend acte de ce que le ministère [des solidarités et de la santé] s’est engagé à ce que la Plateforme des données de santé exige de son hébergeur que les données “au repos” soient hébergées au sein de l’Union européenne », et « souligne toutefois que cette localisation ne s’applique qu’aux données “au repos” ». [En savoir plus]




Le Royaume-Uni brade ses données de santé

TicPharma – Une livre sterling. C’est le prix de l’outil de prédiction de l’épidémie de Covid-19 que la société américaine d’analyse de mégadonnées Palantir va développer pour le service public de santé britannique, le NHS. Pour faire tourner ses algorithmes, elle pourra accéder aux données personnelles de millions de britanniques, dont le casier judiciaire, l’appartenance religieuse ou politique, et « l’état de santé, les traitements, allergies, tests, résultats d’imageries, la consommation d’alcool et/ou de tabac et les informations relatives aux séjours à l’hôpital », énumère la chaîne américaine CNBC. Ce « transfert de données de santé sans précédent » et réalisé en toute opacité a choqué au Royaume-Uni.

L’organisation non gouvernementale (ONG) openDemocracy, qui a publié le 5 juin les contrats que le NHS a passé avec Palantir, Google, Microsoft et la start-up Faculty, s’inquiète pour la confiance du public en ses dirigeants. Selon elle, l’accord passé avec le spécialiste américain de l’analyse de données n’a pas été soumis à la procédure réglementaire de marchés publics, ce qui pourrait expliquer son prix symbolique.

Le 11 juin, elle a par ailleurs révélé que Palantir a effectué un intense lobbying auprès de plusieurs ministres britanniques ces derniers mois. Fondée à l’aide de capitaux de la CIA, cette société collabore avec des services de sécurité et de renseignements de nombreux pays, dont la France.

En France, l’AP-HP a été approchée par Palantir, mais lui a opposé une fin de non-recevoir.

 



L’OMS clarifie ses propos sur la transmission « très rare » du virus par des cas asymptomatiques

Une responsable de l’OMS a apporté, mardi 9 juin, une « clarification » à ses propos faisant état de cas « très rares » de transmission du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) par des personnes asymptomatiques, invoquant un « malentendu ».

Maria Van Kerkhove, responsable technique de la cellule chargée de la gestion de la pandémie à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait déclaré lundi que, sur la base d’études effectuées dans plusieurs pays, la transmission du virus par une personne asymptomatique semblait « très rare ».

« Nous essayons de recevoir de plus amples informations des pays pour répondre vraiment à cette question. Mais il semble rare qu’une personne asymptomatique transmette » la maladie, avait ajouté l’épidémiologiste lors d’une conférence de presse virtuelle de l’OMS.

Ces propos, largement repris sur les réseaux sociaux, et qui continuent de circuler sans remise en contexte ni mise à jour, ont fait vivement réagir une partie de la communauté scientifique. [En savoir plus]




L’application StopCovid connaît des débuts décevants

En une semaine, 1,4 million d’applications ont été activées, précisait au Monde, mardi 9 juin, le cabinet de Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé du numérique. Ce chiffre, qui représente environ 2 % de la population française, correspond au nombre de fois où les utilisateurs ont téléchargé StopCovid, ouvert l’application, puis ont cliqué sur le bouton « J’active StopCovid » après l’avoir autorisé à utiliser le Bluetooth du smartphone – la technologie qui sert à enregistrer les téléphones à proximité.

Une campagne de communication bientôt lancée

Ce chiffre a de quoi décevoir : à titre de comparaison, l’application de suivi de cas contacts australienne avait été téléchargée par 8 % de la population en 24 heures. Son équivalent norvégien avait, lui, été téléchargé en une semaine par plus d’un quart de la population, selon les chiffres publiés quotidiennement par l’institut norvégien de santé publique. Même si les scientifiques estiment qu’une telle application peut avoir une utilité dès les premiers téléchargements, il faudrait à StopCovid un taux d’adoption bien supérieur pour que celle-ci soit tangible. [En savoir plus]




L’état d’urgence sanitaire devrait bientôt toucher à sa fin

Le retour à la normale approche. Le gouvernement souhaite mettre fin au 10 juillet à l’état d’urgence sanitaire mis en place fin mars pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, a indiqué mardi soir Matignon en insistant sur « l’évolution à ce stade positive de la situation sanitaire ».

« Pour autant, cette sortie de l’état d’urgence sanitaire doit être organisée rigoureusement et progressivement », et le gouvernement présentera donc mercredi au Conseil des ministres un projet de loi qui permettra, pendant quatre mois, de réglementer au besoin l’accès aux transports, de limiter ou d’interdire certains rassemblements et de fermer à nouveau certains établissements accueillant du public. [En savoir plus]




Coronavirus : la majorité des nouveaux cas sont désormais recensés en Amérique latine, et surtout au Brésil

Malgré le déconfinement qui s’accélère en Europe et aux Etats-Unis, la prudence reste de mise partout dans le monde, où la vie quotidienne reste très perturbée par l’épidémie due au coronavirus. L’inquiétude reste forte au Brésil et plus généralement en Amérique latine, qui concentre la majeure partie des nouveaux cas repérés.

  • La pandémie a fait au moins 407 914 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles mardi à 21 heures (heure de Paris).
  • Plus de 7 169 550 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de la pandémie, dont au moins 3 148 200 sont aujourd’hui considérés comme guéris. [En savoir plus]



Plus de 50 000 médecins pratiquent la télémédecine

Le Covid-19 a boosté le nombre de patients qui utilisent la télémédecine, mais aussi le nombre de médecins.

Les téléconsultations ont ainsi bondi, atteignant une pointe à 950 000 en une semaine pendant le confinement. Aujourd’hui, les choses se sont stabilisées : « Je pense que l’on en est aujourd’hui à 500 000 ou 600 000 téléconsultations, c’est-à-dire que cela se réduit logiquement pour une raison simple, les patients n’allaient plus dans les cabinets médicaux, et depuis début mai ils ont repris le chemin des consultations en présentiel», détaille Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale de l’assurance maladie. Cela reste une augmentation significative comparée à l’avant-épidémie. Cette période aura permis de démocratiser une nouvelle façon de consulter son médecin. Le Covid-19 aura convaincu de nombreuses personnes de changer leur approche avec la médecine, développant une nouvelle façon de se soigner. [En savoir plus]




SIDEP, Contact Covid, Stop Covid : des traçages qui inquiètent

Dans un souci de traçage de l’épidémie de Covid-19,  des dispositifs sont mis en place qui sucitent bien des inquiétudes quand ce n’est pas une franche hostilité. C’est le cas en particulier de téléservice Contact Covid qui concerne les médecins. 

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SIDEP, Contact Covid, Stop Covid : des systèmes d’information sous surveillance

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Les préconisations du CNPCV pour effectuer les actes de cardiologie

Le Conseil National Professionnel Cardiovasculaire (CNPCV) a élaboré des préconisations très exhaustives pour la reprise de l’activité des cardiologues. Son président, Jean-Pierre Binon en explique la raison.

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Décloisonner, le vrai défi du Ségur de la Santé

Depuis le lancement, le 25 mai dernier, du Ségur de la Santé par le Premier ministre, Edouard Philippe, qui a proposé que la réflexion de tous les acteurs se fasse autour de cinq grands enjeux, les discussions vont bon train et… les commentaires aussi. Si les responsables du secteur libéral ne remettent pas en cause le bien-fondé de ces cinq enjeux retenus par l’exécutif, ils considèrent que les débats sont mal partis et trop hospitalo-centrés, ce qui ne peut, selon eux, déboucher sur une réforme efficace de notre système de santé, historiquement fondé sur deux secteurs, le public et le privé, qui ne doivent définitivement plus être concurrentiels, mais complémentaires. 

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Ségur de la Santé – Patrick Gasser : « Une grande mascarade »

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Segur de la Santé – Franck Devulder : « Décloisonner le système doit être une priorité »

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Ségur de la Santé – Marc Villacèque : « Une réflexion partie d’un mauvais pied »

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4 défis pour le Ségur de la Santé selon la FHP

La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) « accueille favorablement l’ouverture de cette grande concertation et en approuve le principe directeur, à savoir l’association de tous les acteurs de la santé, indépendamment des considérations de statut ». Pour autant, son président, Lamine Gharbi, prévient : « Attention, le Ségur de la Santé ne doit pas se transformer en Ségur de l’hôpital public ! ». Pour la FHP, il convient de mettre en place « une refondation inclusive qui n’enferme pas le système de santé dans les seules problématiques de l’hôpital public, mais associe l’ensemble des parties prenantes ». Elle estime que la lutte contre le Covid-19 « a mis en exergue une réalité majeure : notre réussite collective n’a été possible qu’en s’affranchissant des cadres technocratiques et contraints ». Selon elle, cette crise sanitaire « appelle la construction d’un nouveau modèle, plus agile, plus collaboratif, tirant les enseignements de cette période exceptionnelle ».

Pour cette refondation de notre système de santé, la FHP retient quatre défis à relever.

Le premier défi est celui d’un secteur de la santé créateur d’emplois. Constatant la vacance de 10 % des emplois en établissement, la FHP demande « un choc d’attractivité pour tous les métiers du soin, dans les hôpitaux publics et privés et en ville » et un « big-bang de la formation » pour mettre en place un grand plan de recrutement augmentant notamment le nombre d’infirmiers et d’aides-soignants, et « inscrire les soignants dans des plans de carrière valorisants et attractifs ». De même, la FHP propose d’ « élargir les missions des professionnels et fluidifier leurs parcours grâce à la mise en place de passerelles entre secteurs, statuts et métiers ».

Le deuxième défi  consiste à faire de la santé « un secteur stratégique et une fierté pour la nation », ce qui passe par la « reconquête de certains pans de la souveraineté nationale et européenne ». Elle demande de « poursuivre la politique initiée sous ce quinquennat de revalorisation des budgets de la santé » et d’ « affirmer plus que jamais la santé comme un bien commun au service du public ».

Le troisième défi à relever est une orientation « vers les priorités de santé publique », avec un vrai pilotage par la donnée pour « permettre la déclinaison prospective des réformes et des politiques de santé ». La FHP plaide pour un nouveau pilotage des réformes appuyé sur les acteurs de santé et que ces réformes structurelles « tirent pleinement les leçons » de la crise sanitaire due au Covid-19.

Enfin, le quatrième défi retenu par la FHP est celui d’une santé « coordonnée, préventive, pertinente et innovante ». Il faut pour cela engager « une politique de prévention ambitieuse » avec la mise en place d’une organisation systémique, et « favoriser sur chaque territoire la coordination des acteurs et leur faire confiance », avec des coopérations entre public et privé. Pour cela, il sera nécessaire de « capitaliser sur les progrès de la télémédecine et l’accélération des usages numériques au cours de la crise du Covid ».




Prime Covid : le secteur privé ne sera pas oublié

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé que les personnels des établissements sanitaires privés – à but lucratif ou non lucratif – bénéficieraient d’une prime Covid exceptionnelle, selon les mêmes critères que ceux appliqués dans les établissements publics.

Lorsque le gouvernement a annoncé le 15 avril dernier qu’une prime serait versée à l’ensemble du personnel des hôpitaux, de 1 500 euros dans les départements les plus touchés par le Covid-19 et de 500 euros pour les autres, quatre fédérations hospitalières privées, la FEHAP, la FHP, la FNEHAD et Unicancer, (*) avaient salué l’initiative mais réclamaient une égalité de traitement entre secteur public et secteur privé, soulignant « la nécessité de reconnaître l’engagement de tous les professionnels de santé, quel que soit le statut de leur établissement de rattachement et quelle que soit leur fonction dans les établissements de santé ». Les fédérations disaient « se tenir à la disposition du ministère de la santé » pour travailler sur « les modalités précises d’allocation de cette prime », ainsi que sur la « majoration des heures supplémentaires ».

La réponse a quelque peu tardé, mais elle est venue. Dans un courrier à la FEHAP en date du 28 mai, le ministre de la Santé, Olivier Véran, apporte des détails sur le dispositif prévu pour le versement d’une prime exceptionnelle Covid concernant les personnels des établissements sanitaires des secteurs privés – lucratif et non lucratif. Il rappelle son engagement à ce que « le seul critère de versement de la prime soit celui de la participation à la gestion de la crise sanitaire et précise que la prochaine loi de finances portera une extension du dispositif d’exonération sociale et fiscale au titre du versement d’une prime pour les personnels des établissements sanitaires, médico-sociaux, et sociaux jusqu’à 1 500 euros, de manière symétrique à ce qui a été prévu en mars pour le secteur public ».

Le ministre ajoute que les primes seront déléguées aux ARS « et versées selon les critères analogues au secteur public, permettant aux établissements les plus exposés de verser une prime de 1 500 euros et aux autres des primes de 500 euros, sur le fondement du critère du nombre de patients infectés par le Covid-19 pris en charge, aux salariés mobilisés par la gestion de la crise ». Olivier Véran assure qu’il est « vigilant à ce que les délais de publication des textes ne retardent pas le versement des primes et que le montant global versé dans chaque secteur soit cohérent avec leur niveau d’implication respectif ».

Rappelons que le décret instaurant cette prime et portant en annexe la liste des 4 départements concernés de facto par cette prime  est paru le 18 mai dernier. Son versement prévu pour mai a été retardé dans l’attente de la parution des textes d’application.

(*) Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP), la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), la Fédération Nationale des Etablissements d’Hospitalisation à Domicile (FNEHAD) et Unicancer




Des indemnités compensatoires jugées insuffisantes

L’ensemble des syndicats médicaux juge très insuffisant le dispositif d’aide financière mis en place pour compenser la perte d’activité des médecins libéraux durant l’épidémie de Covid-19. 

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Un programme européen de santé de 9,4 milliards d’euros

La Commission européenne a annoncé fin mai sa proposition d’un « nouveau programme de santé » baptisé EU4Health, doté de 9,4 milliards d’euros pour la période 2021-2027, afin d’apporter « une réponse significative à la relance post-Covid-19 ». Le financement proviendra du budget européen pour 1,7 milliard d’euros, et pour 7,7 milliards d’euros du nouvel instrument de relance de l’UE présenté devant le Parlement par la présidente de la CE, Ursula Von der Leyen, plan qui prend la forme d’un emprunt de 450 milliards d’euros.

Le programme EU4Health permettra d’investir dans la création de stocks de produits médicaux en cas de crise, dans la mise en place d’une réserve de personnels de santé pouvant être mobilisée pour prévenir ou répondre aux crises sanitaires dans toute l’UE, à former des professionnels de santé en vue de leur déploiement sur tout le territoire, à intensifier la surveillance de menaces pour la santé et à améliorer la résilience de systèmes de santé pour assurer « de meilleurs résultats sanitaires pour tous ».

Ce programme sera mis en place par les Etats membres, par les organisations internationales et les ONG qui pourront demander un financement européen sous forme de bourses, de prix et de marchés publics. La Commission espère démarrer EU4Health au 1er janvier prochain, une fois sa proposition adoptée par les Etats membres et le Parlement européen.




Certificats de reprise de travail : l’Ordre précise

A l’occasion des premières consultations après le confinement, les médecins peuvent se voir demander un certificat d’aptitude à la reprise du travail  faisant suite à un arrêt de travail.

A cet effet, l’Ordre rappelle  que le médecin n’a pas à intervenir dans cette reprise, sauf pour les Accidents du Travail (AT) ou les Maladies Professionnelles (MP), et que ce sont les médecins du travail qui sont habilités à intervenir dans la reprise du travail.

L’Ordre souligne également que le certificat de reprise ne repose sur aucun texte, et qu’on ne peut empêcher un salarié de reprendre le travail à la fin de son arrêt pour non-production de ce certificat, et qu’il en va de même « pour des certificats de non-contagiosité » parfois réclamés « sans fondement légal ni justification médicale par des employeurs ».




Le lourd tribut des médecins libéraux

A la mi-mai, la CARMF avait enregistré le décès de 40 médecins libéraux du Covid-19. Parmi eux, 22 étaient en activité, dont 2 en cumul emploi-retraite, et 18 en retraite.

La CARMF souligne qu’il s’agit-là sans doute d’un nombre minimum, puisque fondé sur les décès dont le motif a été spontanément déclaré auprès de ses services, ce qui n’est pas obligatoire.

La caisse de retraite des médecins libéraux indique par ailleurs avoir enregistré près de 5 000 demandes d’indemnisations d’arrêts de travail de médecins en rapport avec le Covid-19.




Lise Alter, directrice de l’évaluation médicale et économique à la HAS

Depuis le 1er juin, elle succède à Chantal Belorgey, partie en retraite. Lise Alter, 38 ans, est médecin de santé publique et titulaire d’un master en économie et gestion des services de santé.

Elle a notamment intégré le programme national de surveillance des maladies professionnelles au sein de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS, intégré depuis à Santé Publique France) et a participé au pilotage d’expérimentations de nouveaux modes de rémunération des professionnels de santé libéraux.

Elle a également été conseillère « sang, greffe, tissus, cellules » au sein de la DGS, puis médecin-conseil à la CNAM.




Les arrêts cardiaques ont doublé pendant le confinement

Ou plus exactement, le nombre d’arrêts cardiaques extrahospitaliers a doublé en région parisienne durant le confinement, et la survie associée a été réduite par rapport à la même période les années précédentes, un tiers des décès supplémentaires étant lié au Covid-19, selon une étude française parue dans le Lancet Public Health.

Entre le 16 mars et le 26 avril, 521 arrêts cardiaques hors hôpital ont été identifiés, soit 26,6 arrêts cardiaques par semaine pour un million d’habitants.

Un taux qui a doublé par rapport aux 9 années précédentes au cours desquelles ce taux est resté stable à cette même période de l’année à 13,4 arrêts cardiaques pour un million d’habitants. Ce taux anormalement élevé est revenu à un niveau similaire aux années précédentes ces dernières semaines.

Fort heureusement, car l’étude mentionne également  que « seuls 12,8 % des patients identifiés étaient vivants à l’admission à l’hôpital, contre 22,8 % à la même période les années précédentes ». 




Ségur de la Santé : beaucoup de bruit pour rien ?

Le 20 mai 2020, Edouard Philippe, Premier ministre, a ouvert le Ségur de la Santé en proposant un cadre de discussions centré sur : 

  • la reconnaissance des soignants (rémunération et évolution de carrière),
  • le financement de l’hôpital dans le territoire, 
  • les leviers aux freins à l’évolution de l’organisation du système de santé sur le territoire et aux recours au numérique.

En résumé : RIEN sur le secteur de la santé de ville, et un manque manifeste de vision globale de rénovation du système de soins alors que tout ce qui a été construit puis modifié, et souvent bricolé, depuis les ordonnances de 1945 et 1958 est intriqué et interdépendant tel un fragile château de cartes.

En réalité, le Ségur de la Santé semble n’avoir d’autre but que d’éviter un mouvement social des soignants. L’opacité de la méthode de consultation et les délais imposés font redouter que les conclusions soient déjà écrites. Les groupes de travail sont déjà constitués, alors qu’il n’y a pas eu d’appel à candidature. Les preuves de cette opacité et cette précipitation ?

  • l’oubli des organismes représentant les infirmièr(e)s, alors que l’un des objectifs essentiels du Ségur est la revalorisation de leurs place et rémunération,
  • l’oubli des représentants des jeunes médecins et de leurs idées.

Qui peut croire que nous allons pouvoir changer ce système complexe en 7 semaines, alors que la réforme des retraites n’a toujours pas abouti en plus de 2 années de concertation ?

Notre système de santé est en plein marasme. Si nous voulons le sauver, nous devons utiliser des méthodes radicales, sous peine de sa mort lente mais inéluctable si nous nous résignons à un énième rafistolage de façade.

Ne tombons pas dans le piège syndical facile à dire « que peut faire le système pour moi et ma corporation ? ». Mais posons-nous plutôt la question « que pouvons-nous faire pour sauver notre système ? ». 

Coopérons avec les autres professionnels de santé : leurs compétences, leurs expériences, leurs visions sont indispensables à la réflexion globale et complémentaire des nôtres.

Le Syndicat National des Cardiologues soutient et est prêt à accélérer les processus de spécialisation et de valorisation des infirmièr(e)s, notamment en augmentant leur nombre  en pratique avancée. Tout comme il existe des infirmièr(e)s de rythmologie et de cardiologie interventionnelle, nous devrions pouvoir intégrer des infirmièr(e)s dans nos cabinets.

Même si je redoute que le Ségur de la Santé soit joué d’avance, je refuse d’attendre les bras croisés une prochaine guerre mondiale ou biologique pour espérer engager une réforme profonde de notre système de santé.

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Covid-19 : plus de 3 000 cas supplémentaires identifiés grâce au système Sidep

Le système d’information et de dépistage (Sidep), opérationnel depuis le 13 mai, avec une montée en charge progressive, est destiné à recueillir les données des patients testés dans l’ensemble des laboratoires de ville et hospitaliers, afin de fournir un suivi exhaustif de l’ensemble des patients testés pour le Sars-CoV-2 en France.

Plus de 3 035 cas supplémentaires de Covid-19 ont été identifiés depuis le 13 mai grâce à la mise en place de ce système, a récemment indiqué Santé publique France dans un point épidémiologique national. Ils s’ajoutent aux 146 036 cas cumulés issus des surveillances de ces systèmes pré-existants, au 28 mai.

Ainsi, au total, entre le 21 janvier et le 28 mai, 149 071 cas de Covid-19 ont été confirmés en France, indique Santé publique France. [En savoir plus]




Coronavirus en France : l’application StopCovid passe le cap du million d’utilisateurs, l’épidémie « sous contrôle »

L’application française de traçage de contacts StopCovid « a passé le cap du million d’utilisateurs » samedi dernier.

L’efficacité de l’application pour smartphone dépend du nombre de personnes qui l’utilisent, même si le gouvernement français estime qu’elle est utile « dès les premiers téléchargements ». « Nous n’avons pas d’objectif précis » relatif au nombre d’utilisateurs, a affirmé Cédric O. Mais l’application est « particulièrement utile » pour les personnes vivant en milieu urbain, « qui prennent les transports en commun et vont dans les bars et restaurants », a-t-il souligné.

StopCovid permet à ses utilisateurs d’être prévenus s’ils ont croisé dans les deux semaines précédentes un autre utilisateur contaminé au nouveau coronavirus. L’alerte est déclenchée si les smartphones des deux personnes se sont croisés à moins d’un mètre, pendant plus de quinze minutes. Alors qu’on lui demandait s’il y avait déjà eu des cas d’utilisateurs de l’application signalant leur contamination au Covid-19, Cédric O a écarté la question, renvoyant la communication sur ce point au ministère de la santé. [En savoir plus]

Lire aussi « StopCovid n’arrêtera pas l’épidémie, mais cela peut être une partie de la solution »



Crise du COVID-19 : CNAM nouvelle indemnité pour perte d’activité

Chères consœurs, chers confrères,

Depuis aujourd’hui et jusqu’au 14 juillet prochain, il vous est possible de demander votre indemnisation de la CNAM pour perte d’activité pour la période du 1er au 31 mai 2020 (afin de compenser vos charges fixes de cabinet), selon les mêmes modalités que pour la période du 16 mars au 30 avril.

Deux cas de figure s’offrent à vous :

1. Vous aviez déjà fait une déclaration antérieure :

Les montants 2019 sont déjà remplis dans la nouvelle déclaration. Ces montants sont modifiables si besoin.

2. Vous n’avez pas encore fait de déclaration :

Il vous sera alors possible de faire les deux en même temps afin de couvrir ces 2 périodes.

Nous vous rappelons que pour bénéficier de cette indemnisation, dont le montant final sera calculé fin 2020, il est obligatoire de passer par le téléservice accessible sur ameli.pro

EN PRATIQUE :

Après avoir ouvert votre compte Ameli PRO, identifiez-vous, puis allez dans « activité », puis dans « Compensation pour perte d’activité », puis choisir « période » puis renseignez les chiffres demandés dans le simulateur :

  • Montant de vos honoraires sans dépassements remboursables par l’Assurance Maladie perçus en 2019 qui se trouve sur votre relevé SNIR de 2019 (que vous recevez chaque année ou que vous pouvez télécharger sur le site Ameli PRO). Ce montant sera divisé automatiquement par 12 pour 1 mois.
  • Montant des honoraires sans dépassements facturés ou à facturer entre le 1er et 31 mai 2020.
  • Les autres revenus que vous avez perçus (chômage partiel employés, indemnités journalières personnelles ou employés, fonds de solidarité).

Merci de nous faire remonter les difficultés que vous pourriez rencontrer et les incohérences que vous détecteriez à notre secrétariat

ATTENTION : La déclaration pour la première période sera close après le 25 juin. Il est donc encore temps de faire les démarches (à ce jour seulement 50 % des médecins aurait effectué la déclaration).

RAPPEL SONDAGE DU 29/05 ACTIVITE ET NIVEAU D’INDEMNISATION

Si vous n’avez pas encore répondu, je vous remercie de prendre 2 minutes pour compléter ce sondage ici

Avec mon soutien et mes remerciements.

Docteur Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




L’application de traçage des contacts StopCovid disponible

« Désormais, StopCovid, l’application de suivi de contacts destinée à enrayer la propagation de l’épidémie est disponible au téléchargement dans les magasins d’applications Apple Store et Google Play », ont fait savoir plusieurs ministères dans un communiqué conjoint.

Le 3 juin, quelques heures après son lancement, l’application StopCovid comptait déjà « 600 000 téléchargements », a, par ailleurs, annoncé Cédric O, invité de la matinale de France 2. « C’est un très très bon démarrage. Nous n’avons pas d’objectifs de téléchargements mais les études des épidémiologistes et des scientifiques montrent que, dès les premiers téléchargements, l’application est utile dans la lutte contre le Covid-19 », a-t-il commenté.

Interrogé sur la sécurité de StopCovid et la protection des libertés individuelles, le secrétaire d’Etat au numérique a insisté sur la transparence de l’application de traçage. « N’importe quel informaticien peut aller regarder [le code source] et vérifier que l’application fait ce que le gouvernement dit qu’elle fait, et rien d’autre », a-t-il répété. [En savoir plus]




L’OMS reprend son essai sur l’hydroxychloroquine comme traitement potentiel contre le coronavirus

Le recrutement de patients recevant de l’hydroxychloroquine va reprendre dans l’essai clinique international Solidarity, lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour comparer l’efficacité de plusieurs traitements contre le SARS-CoV-2. L’institution onusienne avait décidé, le 25 mai, de suspendre temporairement leur inclusion, trois jours après la publication dans la revue médicale The Lancet d’une étude suggérant que les malades du Covid-19 hospitalisés et traités avec cette molécule, combinée ou non à des antibiotiques comme l’azithromycine, présentaient un taux de mortalité supérieur et plus d’arythmies cardiaques.

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Le comité de suivi de sécurité des données (DSMB), qui seul a accès à l’intégralité des données brutes de Solidarity, n’a pas constaté de signal de toxicité significatif parmi les patients recevant de l’hydroxychloroquine, a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, mercredi 3 juin, lors d’un point presse. Le groupe exécutif de l’essai a donc décidé que celui-ci pouvait reprendre avec les quatre traitements testés : remdésivir, lopinavir/ritonavir, interféron-1a et, donc, hydroxychloroquine. [En savoir plus]




Confinement : les Français ont boudé les médicaments

A rebours des préjugés, la crise sanitaire n’a pas totalement profité à l’industrie pharmaceutique. Au contraire, la consommation de remèdes en tout genre s’est affaissée pendant le confinement, selon les données du GERS – un organisme créé par l’Industrie Pharmaceutique et qui fournit ses statistiques aux Autorités de santé – que les Echos se sont procurées. « Il y a eu deux périodes distinctes. La première, en mars, juste avant le confinement, où les achats de médicaments et produits de santé ont fortement augmenté puis une deuxième phase, pendant le confinement où les ventes ont fortement baissé », témoigne Patrick Oscar, directeur général du GERS.

Certaines catégories de médicaments ont fait exception, à commencer par les traitements pour la douleur et la fièvre mais aussi les somnifères. [En savoir plus]




Covid-19 : « Je plaide pour la création de centres de référence au niveau national »

Pour le chef du service de néphrologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Gilbert Deray, des centres de référence sont nécessaires pour éviter la dispersion des patients et réunir en un même lieu des spécialistes de différentes disciplines qui connaissent bien cette maladie. [En savoir plus]




Covid-19 : élargissement de la télésurveillance du diabète et ouverture de la télémédecine aux pharmaciens d’officine

Un arrêté publié au Journal Officiel étend le recours à la télésurveillance des patients diabétiques par dérogation au cahier des charges du programme Etapes (Expérimentations de financement de la télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) et vient autoriser les actes de télésoin effectués par les pharmaciens d’officine dans le cadre exceptionnel de la lutte contre l’épidémie de Covid-19.

Le texte vient compléter l’arrêté du 23 mars dernier prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. [En savoir plus]




La circulation du virus « largement ralentie » en France

Les conditions s’améliorent, avec un reflux continu du nombre de malades graves en réanimation (1 429 jeudi, soit 72 de moins que la veille). Depuis le début du mois de mars, le virus a tué 28 662 personnes (+ 66 en vingt-quatre heures), dont près de la moitié résidaient en Ehpad et autres établissements médico-sociaux. Le bilan de ces derniers établissements ne sera actualisé que vendredi, rapporte la direction générale de la santé dans un communiqué.

L’épidémie de Covid-19 a déjà coûté la vie à 18 326 personnes dans les hôpitaux français, selon les données communiquées par Santé publique France. Ce à quoi il faut ajouter les 10 336 décès enregistrés dans les Ehpad et les autres centres médico-sociaux, dont les données sont remontées progressivement depuis le début d’avril. Le nombre de morts à domicile liés à cette épidémie est difficile à calculer et n’est pas encore connu. Mais Olivier Véran, le ministre de la santé, a déclaré que ce chiffre ferait l’objet de premières estimations « au mois de juin ».

Edouard Philippe et son gouvernement ont présenté l’acte II du déconfinement jeudi 28 mai avec des assouplissements à partir du 2 juin au vu d’une situation sanitaire encourageante. [En savoir plus]




Le Sénat valide StopCovid, l’application française de suivi de contacts contre le Covid-19

StopCovid a passé, mercredi 27 mai, une étape décisive. En recevant la double onction des députés, puis celle, plus inattendue, des sénateurs, ce projet d’application controversé va pouvoir être déployé, sauf énorme surprise, dès le début de la semaine prochaine.

Le gouvernement a d’abord obtenu, avec une confortable majorité (338 voix contre 215), la validation par l’Assemblée nationale de ce projet d’application censé identifier les personnes côtoyées par un malade du Covid-19, et donc risquant de contracter la maladie à son tour.

En toute fin de soirée, c’est le Sénat, où le gouvernement ne dispose pourtant pas de la majorité, qui a donné son aval, par 186 voix contre 127. [En savoir plus]




L’Académie de médecine recommande de prendre en compte l’effet de la chaleur sur le coronavirus

C’est l’une des grandes questions qui ont accompagné l’évolution de la pandémie de Covid-19 : le virus pouvait-il être sensible à la chaleur, au point de disparaître avec l’arrivée des beaux jours, telle la grippe saisonnière ?

Les nombreuses études lancées dans le monde entier pour tenter d’y répondre sont toutes arrivées peu ou prou à la même conclusion. Si la hausse des températures ralentit la vitesse de reproduction du Sars-CoV-2, et donc sa contagiosité, elle ne suffit pas pour le faire disparaître totalement.

Une baisse importante de la diffusion du virus

Dans un communiqué publié lundi, l’Académie nationale de médecine a apporté une nouvelle pierre à l’édifice, en présentant les résultats d’une enquête en cours d’évaluation, et qui doit être publiée ultérieurement. Réalisée à partir d’un réseau de soignants et de pharmaciens exerçant « en zone tempérée, en zone africaine intertropicale et dans les DOM/TOM », celle-ci tend à confirmer le rôle joué par la température. [En savoir plus]




Covid-19 : un nouveau protocole de traçage des cas contacts à l’étude

L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) travaille sur un nouveau protocole de traçage des cas contacts de Covid-19, baptisé DESIRE. « L’objectif est d’étudier une troisième voie, en s’appuyant sur les solutions dites “centralisées” et “décentralisées” pour la notification d’exposition/le suivi des contacts en Europe, afin d’assurer une interopérabilité totale à moyen terme », a fait expliqué sur Twitter son PDG, Bruno Sportisse, relayant un document rédigé par l’Inria et décrivant le protocole.

Alors que plusieurs Etats européens planchent actuellement sur leur application de traçage destinée à limiter la diffusion du virus Sars-CoV-2 en identifiant des chaînes de transmission, la France devrait sortir la sienne, StopCovid dans les tout prochains jours.

L’application est développée par une « équipe-projet » placée sous l’égide de l’Inria, qui participe également à l’initiative PEPP-PT (Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing) aux côtés d’équipes allemandes, italiennes et suisses, rappelle-t-on. [En savoir plus]




Actualités sur les coronaropathies chroniques

Editorial - Prise en charge des patients coronariens un enjeu crucial, particulièrement pendant cette période de crise sanitaire majeure


Dr Pierre Sabouret*Paris

L’actualité récente s’est légitimement focalisée sur la pandémie liée au Covid-19 qui a retenu l’attention de tous. Cette situation de crise sanitaire a bouleversé l’ensemble de l’organisation des systèmes de santé, et la France s’est retrouvée confrontée à une situation inattendue et grave. L’infection par le coronavirus est associée à une mortalité estimée à 8 %, plus élevée chez les patients porteurs d’une cardiopathie et/ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaire (diabète et hypertension artérielle notamment). Le coronavirus, outre les atteintes pulmonaires sévères, peut également entraîner des atteintes cardiaques qui contribuent aux événements fatals. Il est donc plus que jamais crucial que la prise en charge des patients coronariens chroniques soit optimale.

Je remercie très chaleureusement les amis et experts, à savoir le Pr Denis Angoulvant, le Pr Jérome Garot, et le Dr Théo Pezel d’avoir contribué à ce numéro spécial sur les dernières données de prise en charge des patients coronariens chroniques, terminologie qui souligne l’importance d’une prise en charge continue compte tenu du risque résiduel de ces patients à la fois à haut risque d’événements ischémiques, mais aussi d’autres événements majeurs, compte tenu de leurs comorbidités fréquentes.

Un travail quotidien sans relâche nous permettra de poursuivre l’amélioration du pronostic de nos patients malgré un contexte complexe. Bien amicalement à tous et merci pour votre implication.

* Collège National des Cardiologues Français




Données de santé : création d’un comité de contrôle et de liaison Covid-19

Un décret publié le 16 mai au Journal Officiel a créé le nouveau comité de contrôle et de liaison Covid-19, détaillant sa composition et sa gouvernance.

Le Covid-19 faisant « l’objet de la transmission obligatoire des données individuelles à l’autorité sanitaire par les médecins et les responsables des services et laboratoires de biologie médicale publics et privés », le comité doit permettre d’associer la société civile et le Parlement aux opérations de lutte contre la propagation de l’épidémie par suivi des contacts ainsi qu’au déploiement des systèmes d’information prévus dans le cadre de la crise sanitaire.

« Ce comité est chargé, par des audits réguliers d’évaluer, grâce aux retours d’expérience des équipes sanitaires de terrain, l’apport réel des outils numériques à leur action, et de déterminer s’ils sont, ou pas, de nature à faire une différence significative dans le traitement de l’épidémie », détaille le texte. [En savoir plus]




Le monde de la santé lance un appel solennel aux leaders du G20

Ils sont plus de 40 millions. Médecins, infirmiers et professionnels du secteur de la santé issus de 90 pays lancent, ce mardi, un appel solennel aux chefs d’Etat et de gouvernement du G20 pour placer la santé au cœur de leur plan de relance. Arrêt de la déforestation et des subventions aux énergies fossiles, amélioration de la qualité de l’air et de l’eau sont au programme.

Dans une lettre soutenue notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces acteurs, en première ligne sur le front de la lutte contre la pandémie du Covid-19, estiment qu’il « aurait été possible d’atténuer en partie ces effets, voire de les prévenir en investissant suffisamment dans la préparation aux pandémies, la santé publique et la bonne gestion de l’environnement ». Alors que chaque pays planche sur des plans de relance économique , il importe pour ces professionnels de la santé de se préoccuper avant tout de l’environnement et du climat . A leurs yeux, trois champs d’action sont prioritaires. Réduire la pollution de l’air, lutter contre la déforestation et cesser de subventionner les énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. [En savoir plus]




Coronavirus : l’OMS suspend tous les essais sur l’hydroxychloroquine

L’Organisation mondiale de la santé a décidé d’arrêter temporairement les essais cliniques sur ce médicament, le temps de vérifier ses potentiels effets néfastes sur les patients. Une décision qui fait suite à la publication d’une étude dans la revue The Lancet jugeant inefficace voire nocif le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.

L’OMS avait lancé il y a plus de deux mois ces essais cliniques, baptisés « Solidarité », en partenariat avec plusieurs pays. « Plus de 400 hôpitaux dans 35 pays recrutent activement des patients et près de 3.500 patients ont été recrutés dans 17 pays », a détaillé le patron de l’OMS. [En savoir plus]




Actualités sur les coronaropathies chroniques

Coordination : P. Sabouret (Paris)

Dr Pierre Sabouret*Paris

L’actualité récente s’est légitimement focalisée sur la pandémie liée au Covid-19 qui a retenu l’attention de tous. Cette situation de crise sanitaire a bouleversé l’ensemble de l’organisation des systèmes de santé, et la France s’est retrouvée confrontée à une situation inattendue et grave. L’infection par le coronavirus est associée à une mortalité estimée à 8 %, plus élevée chez les patients porteurs d’une cardiopathie et/ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaire (diabète et hypertension artérielle notamment). Le coronavirus, outre les atteintes pulmonaires sévères, peut également entraîner des atteintes cardiaques qui contribuent aux événements fatals. Il est donc plus que jamais crucial que la prise en charge des patients coronariens chroniques soit optimale. 

Je remercie très chaleureusement les amis et experts, à savoir le Pr Denis Angoulvant, le Pr Jérome Garot, et le Dr Théo Pezel d’avoir contribué à ce numéro spécial sur les dernières données de prise en charge des patients coronariens chroniques, terminologie qui souligne l’importance d’une prise en charge continue compte tenu du risque résiduel de ces patients à la fois à haut risque d’événements ischémiques, mais aussi d’autres événements majeurs, compte tenu de leurs comorbidités fréquentes. 

Un travail quotidien sans relâche nous permettra de poursuivre l’amélioration du pronostic de nos patients malgré un contexte complexe. Bien amicalement à tous et merci pour votre implication.

* Collège National des Cardiologues Français




Déconfinement : les indicateurs sont « favorables », selon Santé publique France

Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence nationale de santé publique, s’est montrée « confiante » ce lundi quant à l’évolution de l’épidémie en France. Selon elle, quatre à cinq millions de personnes pourraient avoir été infectées dans le pays.

La tendance est bonne, mais la prudence reste de mise. Voilà en substance le message envoyé par directrice générale de Santé publique France. Invitée ce lundi des « 4 vérités » sur France 2,Geneviève Chêne a en effet indiqué qu’après deux semaines de déconfinement, les indicateurs étaient « plutôt très favorables ». Parmi eux, le taux d’hospitalisation, le nombre de patients en réanimation, ou encore le taux de contamination.

« Le virus est toujours là, mais sa circulation reste faible et chacun a joué son rôle, a appliqué les gestes barrière, a appliqué les distances. C’est aussi cela qui crée un bilan favorable », s’est-elle félicitée. [En savoir plus]




Une intelligence artificielle pourrait aider au diagnostic rapide d’infection par le coronavirus

Une intelligence artificielle travaillant à partir d’un scanner thoracique et de données cliniques et biologiques pourrait aider à faire un diagnostic rapide d’infection par le coronavirus Sars-CoV-2, selon une étude américano-chinoise publiée dans Nature Medicine le 19 mai.

Habituellement, la confirmation d’un diagnostic d’infection par le Sars-CoV-2 se fait avec la détection du génome viral par RT-PCR, mais « ce test peut prendre 2 jours, des tests répétés peuvent être nécessaires pour écarter les faux négatifs et il y a actuellement un manque de test », rappellent Xueyan Mei de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai à New York et ses collègues. D’où l’intérêt de disposer de méthodes alternatives de diagnostic. [En savoir plus]




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Covid-19 : l’analyse de poumons de patients décédés livre des résultats inattendus

Les poumons de patients atteints de la maladie Covid-19fabriquent de nouveaux vaisseaux sanguins à un stade précoce de la maladie, un processus qui augmente avec la durée d’hospitalisation. Tel est le résultat « inattendu » d’une étude autopsique réalisée par une équipe d’anatomopathologistes et pneumologues allemands (Wuppertal, Mayence, Hanovre), belges (Louvain), suisses (Bâle) et américains (Harvard Medical School, Boston) et publiée en ligne le 21 mai dans l’hebdomadaire médical américain The New England Journal of Medicine.

Ces travaux soulignent le rôle majeur que joue la pathologie vasculaire pulmonaire dans l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2. Ils fournissent de précieuses informations sur les modifications observées au niveau de ce que les spécialistes appellent le « poumon périphérique », c’est-à-dire en profondeur, au niveau des lobules pulmonaires qui constituent les unités anatomiques et physiologiques du poumon où s’effectuent les échanges gazeux entre les alvéoles et les capillaires sanguins. [En savoir plus]




Véran demande une révision des règles de prescription de l’hydroxychloroquine

La prescription d’hydroxychloroquine pourrait être bientôt plus difficile. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a demandé samedi au Haut Conseil de la santé publique (HCSP) de proposer « sous quarante-huit heures une révision des règles dérogatoires de prescription » de divers traitements, comme l’hydroxychloroquine. Cela survient après une étude pointant l’inefficacité et les risques pour les malades du Covid-19 de cette molécule controversée. [En savoir plus]




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FMC ouverture non-log

Les éditions du Cardiologue

FMC – grandes études – Congrès

Nos cahiers de FMC

Insuffisances mitrales : prise en charge et place du traitement percutané (Abonnés)
Actualités sur les coronaropathies chroniques
Cardiopathies congénitales à l’âge adulte (CCA)
Valvulopathies insolites
Le patient à risques
Complications cardiovasculaires du diabète de type 2
Syncopes en 2018 : quoi de neuf ?
Sténoses carotidiennes asymptomatiques
Système cardiovasculaire et grossesse
Cas cliniques en ambulatoire au-delà de la phase aiguë
Artériopathie diabétique
2016 :  grand cru pour l’HTA
Arythmies ventriculaires et mort subite
Biscupidie aortique
Approches modernes en cardiologie
Cœur et voyage
L’hypertension artérielle résistante
Cœur et psychiatrie
La maladie coronaire stable en 15 questions
Les cardiomyopathies hypertrophiques
Cœur et rhumatologie
Cidecar – chronique de l’éducation thérapeutique
La viabilité myocardite
Cœur et bonne conduite
Insuffisance mitrale ischémique
Sport, exercice et cardiologie

Best of des grandes études

Un compte-rendu tous les ans des dernières études sur deux numéros réalisé par le Dr Robert Haïat, membre honoraire de la société française de cardiologie. Les thèmes abordés y sont nombreux.

 

2020

 Best of – 1ère partie (Abonnés)

 Best of – 2e partie (Abonnés)

 

2019

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2018

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2017

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2016

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2015

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2014

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2013

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

 

2012

 Best of – 1ère partie

 Best of – 2e partie

Congrès

 

Les grands moments de l’ESC

L’European Society of Cardiology (ESC) demeure en tête des congrès en termes de fréquentation parmi les congrès cardiologiques internationaux. Il réserve toujours son lot de surprises et de recommandations.

2021 – e-Journées (abonnés)
2020 – Amsterdam (abonnés)
2019 – Paris
2018 – Munich
2017 – Barcelone
2016 – Rome
2015 – Londres

 

Journées européennes de la SFC

Les Journées Européennes de la SFC 2021 (abonnés)
Les Journées Européennes de la SFC 2020

 

Compte-rendus et abstracts du Congrès du CNCF

Le congrès du CNCF a lieu tous les ans. Il est la force vive du Collège nationale des cardiologues français tant par son taux croissant de participants que par la qualité et la diversité du programme scientifique.

31e congrès – 2019

30e congrès – 2018

29e congrès – 2017

28e congrès – 2016

27e congrès – 2015

26e congrès – 2014

25e congrès – 2013

24e congrès – 2012

23e congrès – 2011

22e congrès – 2010




Le ministère des armées veut anticiper la propagation du Covid-19 au sein du personnel soignant

La ministre des armées, Florence Parly, a salué la sélection d’un projet « d’anticipation de la propagation du [Covid-19] au sein du personnel soignant » par le ministère, dans un communiqué le 5 mai.

Le projet Onadap (Outil numérique d’aide à la décision pour des stratégies dynamiques d’allocations de ressources humaines et matérielles en période d’attrition des personnels) a été sélectionné à la suite d’un appel à projets pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Cette solution « permettra de modéliser la situation sanitaire du personnel soignant à l’échelle d’un hôpital ou d’un service hospitalier et d’anticiper la propagation du virus en son sein », a fait valoir le ministère. [En savoir plus]